conte à rire

Publié le par lilavande

Colorin coloré et mon conte va commencer

 

J’ai une bête dans le dos 

 

Il y avait une fois un garçon sans père, ni mère qui allait mendiant par le monde

Un jour il demanda une petite aumône. Monsieur le curé le voyant, lui dit 

Mais mon garçon, mendier à ton âge ! pourquoi ne te places tu pas comme domestique 

 

C’est que voyez vous, personne ne veut de moi

 

Comment personne ne veut de toi ?

 

Ecoute : si tu es prêt à travailler, tu peux rester ici ; tu arroseras le potager et tu feras tout ce qu’on t’ordonnera

 

Le garçon reste donc, et à touteheure, son maître lui disait

 

Petit va au potager m’arroser les salades, la terre est sèche ; petit va ma faire une commission

Puis un jour le curé l’appelle et lui demande :

Mais enfin comment te nomme t’on ?

parce que petit par ci petit par là, ce n’est pas un nom!

 

Et bien voyez vous , fait le garçon, je n’ose pas vous le dire…j’ai un drôle de nom..

Il est si laid et si bête…vous vous moquerez de moi

Mon parrain devait être fou quand il me l’a donné

 

Bah bah !! qu’est ce que cela peut faire ? Dis le moi, ce nom

Je veux bien vous le dire, mais à la condition que madame la gouvernante et la servante n’en sauront rien, elles en finiraient pas de rire !

Je te donne ma parole que je n’en soufflerai mot à personne

 

Et bien , je m’appelle, je m’appelle...

 

Vas-yn’ai pas peur...

Je te dis que personne n’en saura rien!

 

Je m’appelle… "j’ai une bête dans le dos"

 

Par exemple ! en voilà  un nom : s’écria le curé. C’est vrai qu’il n’est pas trop joli mais sois tranquille je ne le dirais ni a la servante ni à la gouvernante

Et lorsqu’il se trouvaient tous les deux , le curé maintenant disait à son valet

Petit, je veux dire j’ai une bête dans le dos, va  arroser les melonj’ai une bête dans le dos, va t’en me faire une course...

 

Puis la gouvernante qui, elle aussi, lui donnait des ordres en eut aussi assez de l’appeler petit par ci petit par là et lui demanda son nom

 

Et le garçon de lui répondre:

 

Je n’ose pas.. c’est un nom bien extra ordinaire si monsieur le curé le savait il me mettrait dehors

Bah bah ! tu peux bien me le dire à moi seule il n’en saura rien ni lui ni la servante...

 

Mon parrain devait être ivre quand il m’a donné ce nom. Il m’a appelé…je n’ose pas vraiment ! mais enfin si vous en parlez à personne…

je m’appelle "je vous salue marie"

 

Ça alors ! dit la gouvernante le curé de ton village je me demande où il avait la tête pour te baptiser d’un nom pareil ! mais sois tranquille je sais me taire

 

Et quand ils étaient seuls elle l’appelait "je vous salue marie"

 

Puis, un jour que le garçon était à la cuisine avec la servante, celle ci lui demanda son nom

Il répondit comme les autres fois qu’il n’osait le dire : c’était un nom bien bête, bien vilain..

Si le curé et la gouvernante venaient à l’apprendre, peut être qu’ils le jetteraient à la rue..

Dis- le moi, mon gros, fait la servante. Depuis qu’on est ici ensemble, on est bons amis, non 

On est en confiance. Vas-z’y. Je ne le raconterais à personne 

 

Ecoute , petite… je ne sais pas ce qu’ils avaient bu dans mon village, le  jour qu’ils m’ont doté d’un nom pareil

 

Enfin, je vais te le dire, mais n’en souffle mot à personne, pas même au chat

 

A personne, c’est promis ! dis le vite!

 

Eh bien je m’appelle…. Je ne sais pas si je dois… enfin ! allons-y : je m’appelle "ça me démange "!

 

Le temps passa. Le jeune valet donnait toute satisfaction. Et le curé, la gouvernante, et la servante ne juraient que par lui

Ils avaient en lui pleine et entière confiance. Un jour, ils s’en allèrent tous les trois à l’église, le laissant seul à la maison

 

Tandis qu’ils étaient partis, le garçon mit la main sur les économies du curé et s’esquiva

Au retour, les autres trouvèrent et l’argent envolé et le valet aussi.

Ils eurent beau faire des recherches : il avait disparu sans laisser de traces.

 

Quelques années plus tard, ce même garçon qui était devenu muletier eut à passer par ce même village avec tout son train de mules. C’était un dimanche, les rues étaient vides.

«  si j’allais entendre la messe ? » se dit le muletier.

Il attacha ses bêtes à la grilles d’une fenêtre et entra dans l’église. Il se mit près de la porte, derrière tout le monde.

 

Mais voilà qu’il prend fantaisie à la servante de tourner la tête. Elle regarde vers le porche et qui se faufile près de l’Ancien valet ! Elle saute hors de sa chaise et se faufile près de la gouvernante.

 

Madame ! madame !" ça-me démange"!

La gouvernante lui répond :

Eh bien gratte-toi, petite sale, petite sotte ! En voilà des façons de me déranger pour rien !

 

Mais non, madame ! C’est ce valet que nous avions et qui a disparu… il est là bas près de la porte ! 

 

La gouvernante d’un bond se lève et la voilà à l’autel.

Monsieur le curé ! monsieur le curé ! « je vous salut marie » !

 

Bouh ! dit le curé, fâché, vous savez peut-être mieux dire la messe que moi, à présent ? nous n’en sommes pas là...

 

Mais non, monsieur, c’est ce valet que nous avions et qui a disparu ! Il est là bas, près de l’entrée.

 

Le curé, alors, se tourne vers les assistants, les bras au ciel, en criant :

"J’ai une bête dans le dos "! qu’on me l’attrape !

Les assistants, comme un seul homme, se précipitèrent vers le curé.

 

Entre-temps, le muletier prit la porte, détacha ses mules et quitta le village.

Lorsque après grand tumulte et grandes explications, le curé, la gouvernante, la servante et tous paroissiens sortirent sur la place, il n’y trouvèrent plus personne…

 

Colorin coloré et mon conte est achevé

Publié dans conte d'europe

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article